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mardi 30 avril 2024

AVRIL 2024 - Calcul du niveau d'éclairage

Bonjour à tous et encore merci pour votre fidélité et votre soutien. Pour répondre à certains d’entre vous qui souhaitaient savoir comment déterminer la puissance d’éclairage à installer dans chaque pièce d’une habitation, je vous transmets ci-dessous la méthode de calcul qui est généralement utilisée par ceux qui ne possèdent pas de logiciel approprié, ainsi qu’une variante simplifiée que vous pourrez utiliser pour les locaux d’habitation standards. En espérant que cet article réponde à vos attentes, je vous en souhaite une bonne lecture.










1 .     Niveau d’éclairage réglementaire

Concernant les locaux de travail, l’éclairage est réglementé au travers de la norme EN 12464-1, entrée en vigueur en 2002 en Europe. Cette norme Européenne unique est venue remplacer les diverses normes nationales en la matière, nécessitant d’importants ajustements de l’ensemble des pays concernés.

Au fil des années, cette norme a été adaptée grâce à l’ensemble des informations collectées et une nouvelle version a été mise en application en 2011.

La norme EN 12464-1 fixe les exigences imposées pour tous les projets d’éclairage intérieurs des lieux de travail et l’environnement immédiat. Ainsi, pour chaque application, trois critères sont définis :

· L'intensité lumineuse exprimée en Lux.
· L’indice d’éblouissement d’inconfort (UGR)
· L'indice de rendu des couleurs (IRC)

Concernant les locaux d’habitation, seul l’éclairage des parties communes des logements collectifs est
réglementé (Art. 10 de l’arrêté du 24 décembre 2015). Concernant les parties privatives des logements,
il n’y a aucune réglementation normative en la matière, seules des recommandations transmises par
certains organismes privés ou fabricants de luminaires.

En règle général, les niveaux d’éclairement préconisés sont les suivants :

· Cuisine : 200 lux (sol) et 500 lux (plans de travail et table) ;
· Séjour : 150 lux (sol) et 300 lux (table) ;
· Salle de bains : 100 lux (sol) et 300 lux (miroir hauteur visage) ;
· Chambres à coucher : 100 lux (sol) et 150 à 300 lux (tête de lit) ;
· Chambres d’enfant : 200 lux (sol) et 500 lux (bureau) ;
· Couloirs et escaliers : 100 lux (sol).

2.  Choix des luminaires

Avant d’aborder l’étape de calcul qui consiste à déterminer la puissance des lampes qu’il faudra prévoir,
il faut dans un premier temps, choisir le type de luminaire à installer (lustres, spots, réglette, dalle à led,
ou autre). Dans l’habitat, ce choix se fait principalement en fonction du type de pièce à aménager (séjour, cuisine, chambre,…) et du style de mobilier prévu (ancien, contemporain, moderne,…).
La classe photométrique de chaque luminaire est défini en fonction de la répartition du flux lumineux
produit par celui-ci.








D   Dans mon cas, je souhaite éclairer un séjour à l’aide de spots à LED encastrés. La classe photométrique n’étant pas précisée sur la fiche technique des appareils, la lampe produisant un éclairage direct sans passer par une vasque, je vais considérer qu’ils sont de classe A.

3.  Déterminer le type de lampes et leur puissance

Le type de lampes sera automatiquement déterminé en fonction du ou des luminaires choisis. Quel que
soit le style de luminaires choisi (lustre, spots, réglette), je vous conseille fortement de passer sur des
lampes à LED (produit le moins énergivore actuellement).

Formule de calcul :
F = (E x S x d) / r x u

F : Flux lumineux total à produire
E : Niveau d’Eclairement souhaité
S : Surface du local
d : Facteur de dépréciation qui tient compte de la diminution du flux lumineux avec le temps, en fonction du vieillissement des sources et des conditions d’utilisation.
· Faible empoussièrement = 1,1 (ex : bureau ; salle de cours ; habitation)
· Empoussièrement moyen = 1,25 (ex : garage ; locaux de stockage)
· Fort empoussièrement = 1,4 (ex : atelier serrurerie ; grenier)
r : Facteur de rendement du luminaire (voir caractéristiques du luminaire).
· Spot ou plafonnier en éclairage direct = 1
u : Facteur d’utilance dépendant de l’indice du local et du facteur de réflexion des parois. 

    a) Niveau d’éclairement souhaité (E)

Pour mon calcul d’éclairage, je vais prendre le cas de mon séjour que je souhaite éclairer à l’aide de
spots encastrés dans le plafond. D’après les recommandations évoquées au chapitre 1, il faudrait
atteindre un éclairement de 300 lux au niveau de la table.
F = (300 x S x d) / r x u

    b) Surface du local (S)

Dimension du local : 4 m x 5 m (soit 20 m²)
Hauteur sous plafond : 2,50 m
Hauteur de la table : 0,80 m
F = (300 x 20 x d) / r x u

    c) Facteur de dépréciation (d)

Partant du principe que mon projet se situe dans une habitation, mon facteur de dépréciation sera de 1,1.
F = (300 x 20 x 1,1) / r x u

    d) Facteur de rendement (r)

S’agissant de spots à LED, le facteur de rendement sera donc de 1.
F = (300 x 20 x 1,1) / 1 x u

    e) Facteur d’utilance (u)


Le tableau ci-dessous, nous indique le facteur d’utilance pour un luminaire de classe C.

Connaissant les valeurs suivantes :
· Indice du local de 1,50 (valeur immédiatement supérieure à 1,31) ;
· Facteur de réflexion de 751
Nous avons donc un Facteur d’utilance de 92%, soit 0,92










Le flux lumineux total à produire sera donc de :
F = (300 x 20 x 1,1) / 1 x 0,92
F = 6600 / 0,92
F = 7174 lm (Lumens)

NB : Cette valeur est définie pour une uniformité d’éclairement de 300 lx sur la totalité de la surface du
est recommandé de réduire cette valeur de 20 % pour la prise en compte des surfaces local, sans prendre en considération l’aménagement de celui-ci. Dans le cas d’une pièce d’habitation, il est recommandé de réduire cette valeur de 20 % pour la prise en compte des surfaces occupées par le mobilier. 
Ce qui ramène cette valeur à 7174 x 0,80 = 5739,20, arrondi à 5800 lm.














4.  Nombre de lampes à poser

Souhaitant éclairer mon séjour à l’aide de spots à LED encastrés, il ne me reste plus qu’à savoir le flux
lumineux produit par une lampe afin de diviser le flux lumineux total (dans mon cas 6000 lm) par le
flux lumineux produit par la lampe pour obtenir le nombre de lampes à poser.

Lampe LED choisie
















Nombre de lampes = 6000 / 390 = 15,38 soit 15 lampes.

5.  Répartition des luminaires

Afin d’obtenir une uniformité de l’éclairage sur toute la pièce, nous allons répartir nos spots en
respectant les règles suivantes :
    · Les distances entre chaque luminaire seront identiques ;
    (distance maxi suivant tableau ci-dessous)
    · En bordure des murs cette distance sera divisée par deux de façon que les angles et le milieu de
    la pièce présentent le même éclairement.
    (cette dernière règle ne sera pas prise en considération dans les locaux d’habitation)














6. Important !

N'oubliez pas de vérifier l'indice K (indice de température de couleur) lors de l'achat de vos lampes à LED.


Pour ma part, j'utilise principalement des lampes dont l'indice K se situe entre 4000 et 6000 Kelvin.


7.  A suivre…





mercredi 20 mars 2024

MARS 2024 - Luminaire à LED

Bonjour à tous mes amis, lecteurs assidus de ce blog, et à tous ceux qui le découvre aujourd’hui. Me voilà de retour pour la diffusion de l’article du mois de mars, dans lequel je vais vous montrer comment j’ai transformé un luminaire à LED industriel en plafonnier de séjour.











1.     Luminaire choisi

Tout a démarré par l’acquisition d’un luminaire à LED industriel, acheté dans un magasin de déstockage. Ce luminaire de 1,20 m x 0.20 m était initialement prévu pour une pose en mode encastré dans un plafond, ou suspendu à l’aide de câbles en acier.

Caractéristiques de ce luminaire :






Puissance : 42 W (soit une consommation électrique de 0,042 kw/h pour 1 heure d’utilisation).

Nombres d’heures de fonctionnement : 50 000 (soit plus de 27 ans pour 5 heures d’utilisation / jour).

Rendement : 82 lumens / watt.

Tension d’alimentation : 56V DC (tension fournie par le transformateur de l’appareil).

Intensité lumineuse : 3460 lumens (Lm).

Température d’utilisation : -20°C à +45°C

Indice de température de couleur : 4000 K (Blanc neutre)

Poids de l’appareil : 3,5 kg

NB : L’indice de température de couleur est très important car c’est lui qui va déterminer la couleur de l’éclairage et le rendu.

Exemple :

2700 K pour un blanc chaud (légèrement jaunâtre)

4000 K pour un blanc neutre (proche de la lumière du jour)

6500 K pour un blanc froid (légèrement bleuté)

 

 2.     Habillage du luminaire

Ayant choisi d’installer ce luminaire au-dessus de ma table de salle à manger, il fallait que je trouve une solution pour cacher son système de suspension et surtout le transformateur d’alimentation qui se trouve sur l’appareil. j’ai donc décidé de confectionner un habillage en bois.

Pour effectuer cet habillage, j’ai utilisé les matériaux suivants :

·        Tasseau en pin raboté de 68 x 25 mm (2 x 2,40 ml) ;

·        Equerres d’angle métallique (x4) ;

·        Taquets d’étagère en PVC (x4) ;

·        Colle à bois + vis VBA 4x30.











L’objectif étant d’obtenir un habillage périphérique du luminaire ayant des dimensions intérieures de 120 cm x 20,5 cm, j’ai commencé par couper les tasseaux à la bonne dimension, à l’aide d’une scie à onglet électrique réglée à 45°.















J’ai ensuite positionné les tasseaux sur une surface plane et assemblé l’ensemble du cadre par collage des chants et fixation des équerres d’angle par vissage.



   








     Après séchage de la colle et un léger ponçage final, le cadre a pu être positionné puis fixé au plafond par chevillage et vissage.












Dans mon cas, la pièce étant en travaux lors de l’intervention, j’ai choisi de peindre mon ouvrage après sa pose, mais la mise en peinture peut aussi se faire avant sa mise en place. Ce qui est important, c’est de prendre une peinture microporeuse, spécialement adaptée au bois (d’où la nécessité de protéger le plafond lors de la mise en peinture de notre ouvrage).   

Après la mise en peinture de notre cadre en bois, il ne nous reste plus qu’à visser nos taquets d’étagère en PVC sur la face intérieure de chaque grands côtés, à 1 cm du bas.












Les 2 derniers taquets PVC seront visser après le branchement et la mise en place du luminaire.












 3.     Conclusion

Un luminaire qui parait beaucoup plus sobre, tout en conservant la puissance et la qualité de l’éclairage d’origine.

4.     A suivre…










jeudi 15 février 2024

FEVRIER 2024 - Reprise d'un désordre

Bonjour à tous mes amis, lecteurs assidus de ce blog, et à tous ceux qui le découvre aujourd’hui. Dans ce nouvel article, je vais vous expliquer comment j’ai réussi à réparer un important désordre, survenu à la suite d’une longue période de sécheresse.











 1.     Dois-je intervenir moi-même ?

Dans le cas où vous découvrirez un désordre (fissure, affaissement, etc.) dans votre habitation, il faut dans un premier temps, écarter tout risque d’effondrement ou de déstabilisation de l’ouvrage, qui pourrait mettre en danger les occupants des locaux. En cas de désordre important, seul un bureau d’études spécialisé pourra déterminer la gravité de la situation et vous préconiser une méthodologie pour effectuer les réparations. Par ailleurs, avant de faire réaliser un diagnostic qui pourrait s’avérer onéreux, vérifiez que vous ne rentrez pas dans un des cas suivants :

·     Construction de moins de 10 ans : Il faut savoir que les constructeurs ont l'obligation de souscrire une assurance de responsabilité civile décennale. Cette assurance couvre les dommages touchant les éléments suivants :
-          Ouvrages de fondation et d’ossature ;
-          Ouvrages de viabilité (réseaux) ;
-          Voirie (chemin d’accès) ;
-   Eléments d’équipement indissociables du bâtiment (canalisation, plafond, plancher, chauffage central, huisseries, installation électrique encastrée...) ;
-          Ouvrages connexes avec fondations (véranda, terrasse, piscine enterrée...).
Bâtiment situé dans une zone couverte par un arrêté de catastrophe naturelle : Dans le cas où votre sinistre pourrait être consécutif à l’évènement décrit dans l’arrêté de catastrophe naturelle, une déclaration devra être transmise à votre assureur dans un délai maximum de 30 jours après publication du décret au journal officiel.
Dégâts couverts par votre contrat d’assurance habitation : Si vous ne rentrez dans aucun des deux premiers cas, n’hésitez pas à demander conseil à votre assureur pour savoir si les dégâts ne pourraient pas être pris en charge au titre de votre contrat d’assurance.

NB : Ces réparations incombent bien entendu au propriétaire des locaux et ne peuvent en aucun cas être imputées au locataire.

 2.     Analyse du contexte

Dans mon cas, je me trouvais face à un désordre important, sur une maison qui avait plus de 20 ans (au-delà de la décennale) et dans un secteur n’ayant pas bénéficié d’un arrêté de catastrophe naturel, malgré la longue période de sécheresse enregistrée. De plus, le désordre constaté étant situé au niveau de l’ancrage de l’avancée de toiture sur la façade de la maison, aucune prise en charge possible par l’assurance.

Cette avancée de toiture avait été réalisée quelques années après la construction de la maison. Elle est constituée de 3 arches appuyées sur 4 poteaux de 20x20 cm. La toiture de cette avancée est composée d’une mini-charpente en bois et une couverture en tuile romanes.


Le désordre constaté sur l’ancrage de cette avancée de toiture sur la façade de la maison est vraisemblablement dû à l’affaissement des fondations du quatrième poteau et au mauvais scellement de l’ancrage lui-même.






3. Système employé

Souhaitant sécuriser au plus vite l’ouvrage, sans pour cela engager de trop gros travaux, j’ai opté pour la mise en place d’un tirant de diamètre 20 mm, que j’ai commandé chez croixdechainage.fr.

Voir ci-dessous, le détail des éléments commandés :

















1     4. Mise en sécurité de l’ouvrage

 Perçage du poteau à l’aide d’un perforateur équipé d’un foret béton de diamètre 25mm et longueur 60cm.

















Passage du tirant dans le trou qui vient d’être effectué dans le poteau et mise à niveau du tirant pour pouvoir tracer le perçage en façade de la maison.



















Le perçage dans la façade sera légèrement agrandi, afin de pouvoir y injecter un ciment chimique. Le trou est ensuite dépoussiéré et humidifié.


 


 







Le tirant étant composé de 2 tiges filetées relié par un manchon taraudé, je trace sur chaque portion de tige filetée, un trait au feutre à 3 cm du bord. Cela me permettra de m’assurer que chaque tige filetée est bien vissée dans le manchon de jonction.



 

 








Après avoir assemblé les 2 parties du tirant et avoir calé l’ensemble de niveau, je scelle alors l’ancrage dans la façade au ciment chimique…



 

 


 






…puis j’aplanie la surface à l’aide d’une spatule inox.



 

 








Après cette première phase, il faut habituellement attendre une vingtaine de minutes pour le séchage du ciment chimique. En ce qui me concerne, sachant que j’avais mis une dose conséquente de produit, j’ai préféré attendre 48h00 avant de passer à l’étape suivante, afin  d’être certain que le ciment chimique ait pleinement fait son effet.



 

 


 




Après avoir attendu 48h00, je serre enfin l’écrou qui se trouve en bout du tirant, afin de maintenir l’écart entre le poteau et le mur de façade et si possible réduire cet écart. Je fini le serrage en tapant sur la clef avec une massette.



 

 







J’ai finalement réussi à réduire l’écart d’un centimètre et j’ai surtout évité une aggravation plus importante qui aurait pu à termes provoquer l’effondrement de l’ouvrage.



 


















Il ne me restait plus qu’à couper le surplus de tige filetée à la disqueuse et ranger les outils.



 

 

 















L’objectif de mise en sécurité ayant été atteint, je verrais plus tard pour concevoir un habillage de cet équipement pour rendre l’ensemble plus esthétique.

1.     A suivre…