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jeudi 15 février 2024

FEVRIER 2024 - Reprise d'un désordre

Bonjour à tous mes amis, lecteurs assidus de ce blog, et à tous ceux qui le découvre aujourd’hui. Dans ce nouvel article, je vais vous expliquer comment j’ai réussi à réparer un important désordre, survenu à la suite d’une longue période de sécheresse.











 1.     Dois-je intervenir moi-même ?

Dans le cas où vous découvrirez un désordre (fissure, affaissement, etc.) dans votre habitation, il faut dans un premier temps, écarter tout risque d’effondrement ou de déstabilisation de l’ouvrage, qui pourrait mettre en danger les occupants des locaux. En cas de désordre important, seul un bureau d’études spécialisé pourra déterminer la gravité de la situation et vous préconiser une méthodologie pour effectuer les réparations. Par ailleurs, avant de faire réaliser un diagnostic qui pourrait s’avérer onéreux, vérifiez que vous ne rentrez pas dans un des cas suivants :

·     Construction de moins de 10 ans : Il faut savoir que les constructeurs ont l'obligation de souscrire une assurance de responsabilité civile décennale. Cette assurance couvre les dommages touchant les éléments suivants :
-          Ouvrages de fondation et d’ossature ;
-          Ouvrages de viabilité (réseaux) ;
-          Voirie (chemin d’accès) ;
-   Eléments d’équipement indissociables du bâtiment (canalisation, plafond, plancher, chauffage central, huisseries, installation électrique encastrée...) ;
-          Ouvrages connexes avec fondations (véranda, terrasse, piscine enterrée...).
Bâtiment situé dans une zone couverte par un arrêté de catastrophe naturelle : Dans le cas où votre sinistre pourrait être consécutif à l’évènement décrit dans l’arrêté de catastrophe naturelle, une déclaration devra être transmise à votre assureur dans un délai maximum de 30 jours après publication du décret au journal officiel.
Dégâts couverts par votre contrat d’assurance habitation : Si vous ne rentrez dans aucun des deux premiers cas, n’hésitez pas à demander conseil à votre assureur pour savoir si les dégâts ne pourraient pas être pris en charge au titre de votre contrat d’assurance.

NB : Ces réparations incombent bien entendu au propriétaire des locaux et ne peuvent en aucun cas être imputées au locataire.

 2.     Analyse du contexte

Dans mon cas, je me trouvais face à un désordre important, sur une maison qui avait plus de 20 ans (au-delà de la décennale) et dans un secteur n’ayant pas bénéficié d’un arrêté de catastrophe naturel, malgré la longue période de sécheresse enregistrée. De plus, le désordre constaté étant situé au niveau de l’ancrage de l’avancée de toiture sur la façade de la maison, aucune prise en charge possible par l’assurance.

Cette avancée de toiture avait été réalisée quelques années après la construction de la maison. Elle est constituée de 3 arches appuyées sur 4 poteaux de 20x20 cm. La toiture de cette avancée est composée d’une mini-charpente en bois et une couverture en tuile romanes.


Le désordre constaté sur l’ancrage de cette avancée de toiture sur la façade de la maison est vraisemblablement dû à l’affaissement des fondations du quatrième poteau et au mauvais scellement de l’ancrage lui-même.






3. Système employé

Souhaitant sécuriser au plus vite l’ouvrage, sans pour cela engager de trop gros travaux, j’ai opté pour la mise en place d’un tirant de diamètre 20 mm, que j’ai commandé chez croixdechainage.fr.

Voir ci-dessous, le détail des éléments commandés :

















1     4. Mise en sécurité de l’ouvrage

 Perçage du poteau à l’aide d’un perforateur équipé d’un foret béton de diamètre 25mm et longueur 60cm.

















Passage du tirant dans le trou qui vient d’être effectué dans le poteau et mise à niveau du tirant pour pouvoir tracer le perçage en façade de la maison.



















Le perçage dans la façade sera légèrement agrandi, afin de pouvoir y injecter un ciment chimique. Le trou est ensuite dépoussiéré et humidifié.


 


 







Le tirant étant composé de 2 tiges filetées relié par un manchon taraudé, je trace sur chaque portion de tige filetée, un trait au feutre à 3 cm du bord. Cela me permettra de m’assurer que chaque tige filetée est bien vissée dans le manchon de jonction.



 

 








Après avoir assemblé les 2 parties du tirant et avoir calé l’ensemble de niveau, je scelle alors l’ancrage dans la façade au ciment chimique…



 

 


 






…puis j’aplanie la surface à l’aide d’une spatule inox.



 

 








Après cette première phase, il faut habituellement attendre une vingtaine de minutes pour le séchage du ciment chimique. En ce qui me concerne, sachant que j’avais mis une dose conséquente de produit, j’ai préféré attendre 48h00 avant de passer à l’étape suivante, afin  d’être certain que le ciment chimique ait pleinement fait son effet.



 

 


 




Après avoir attendu 48h00, je serre enfin l’écrou qui se trouve en bout du tirant, afin de maintenir l’écart entre le poteau et le mur de façade et si possible réduire cet écart. Je fini le serrage en tapant sur la clef avec une massette.



 

 







J’ai finalement réussi à réduire l’écart d’un centimètre et j’ai surtout évité une aggravation plus importante qui aurait pu à termes provoquer l’effondrement de l’ouvrage.



 


















Il ne me restait plus qu’à couper le surplus de tige filetée à la disqueuse et ranger les outils.



 

 

 















L’objectif de mise en sécurité ayant été atteint, je verrais plus tard pour concevoir un habillage de cet équipement pour rendre l’ensemble plus esthétique.

1.     A suivre…